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Histoire des Papeteries

"Fonds Papeteries de Malaucène, 146 J" - (2011) - Archives départementales de Vaucluse - Avignon

Cartes postales anciennes : collections Etienne Bouteille et Marie-Jeanne Geoffroy

Les Papeteries de Malaucène (1547-2009)

L'industrie du papier remonte à Malaucène au milieu du XVIe siècle.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette ville comptait 3 papeteries installées sur le cours du Groseau.

La spécialité de ces usines était la fabrication de papiers à lettres, à dessins et surtout à registres. 

Papeterie de la Ribeyrade
1547 : Pierre Salomé construit le premier moulin à papier sur le Groseau, connu sous le nom de "Moulin du Bourg-Rossignol" ou de la Ribeyrade. 


1554 : Jean Couturier reprend le moulin en location et le fait prospérer. Lui succède son fils Bertrand. 


Début XVIIe : Françoise Ansade acquiert la papeterie et obtient des syndics le 18 mai 1617 la permission de dévier l'eau du Groseau pour fournir la force motrice nécessaire au fonctionnement de cette usine. Lui succèdent son fils François, puis son petit-fils Jean, et enfin son arrière petit-fils Jean-François. 


Vers 1735 : Jean-Jacques Moreau achète le moulin à Jean-François Ansade auquel il adjoint une petite fabrique de soie en 1760. Il meurt sans héritier direct. 


30 avril 1762 : l'établissement de la Ribeyrade est mis en vente et adjugé à Jean-Claude Chabrier fabriquant de papier pour le prix de 5600 livres. Il revend le bâtiment peu de temps après à Jean Puyen ou Payen, fabricant de papier renommé. 


22 mai 1765 : Jean Payen cède les usines à Jean-Arnoux Chastel qui démolit la papeterie pour ne conserver que la fabrique de soie. Son fils Jean-François Chastel en fait une usine importante. 


1920 : l'usine cesse de fonctionner.

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1924 : Les Papeteries de Malaucène s'en servent comme entrepôt.

 

Papeterie du Groseau 
30 avril 1635 : Raymond de Gouze, fabricant de papier achète à Denis Aleyral un martinet (ensemble de marteaux-pilons actionnés par l'énergie hydraulique) et ses dépendances situé près de la chapelle du Groseau. Il construit des pilons et une cuve pour fabriquer du papier et fait en peu de temps de nombreuses acquisitions foncières sur le territoire de Malaucène. Son fils meurt en 1674 sans postérité, laissant ses biens à Marguerite d'Arène, sa femme. 


1705 : les héritiers de Marguerite d'Arène vendent la papeterie du Groseau à Sébastien Gaillardon. Celui-ci augmente considérablement les constructions, introduit des améliorations et ses papiers acquièrent une grande renommée. 


1802 : les petits-fils de Sébastien Gaillardon meurent sans postérité et leur cousin Étienne Gaillardon vend à Jean-Baptiste et Joseph Leydier.


1865 : Louis Leydier, fils de Joseph Leydier cède à son tour la papeterie à Jean-Gaspard-Ferdinand Geoffroy. 

Papeterie du Vabre 
Le moulin du Vabre était à l'origine un moulin à foulon (où l'on battait ou foulait les draps, ou la laine tissée dans de l'argile smectique pour les assouplir et les dégraisser). 


Fin XVIe siècle : Gauchier est le premier propriétaire connu. 


1612 : Laurent Siaud achète ce moulin qu'il dirige quelques années et qu'il laisse à son fils Étienne en 1630. 


Milieu XVIIe : le foulon est transformé en moulin à papier. 


Milieu XVIIIe : Joseph Tartonne, fils de fabricant de papier devient possesseur de la papeterie. Après quelques succès il fait de nouvelles constructions et prend son neveu Antoine Chouvion comme associé. 


25 mai 1786 : Jean Geoffroy achète la papeterie du Vabre qu'il transmet à ses descendants et qui demeure dans le patrimoine de sa famille jusqu'en 1920. Son fils Pierre-Gaspard Geoffroy agrandit l'usine et introduit de nombreuses améliorations. Il meurt en 1845. 


1835 : Jean-Pierre-Gaspard Geoffroy prend la direction. 


1848 : Il établit une machine à fabriquer le papier continu dite "machine Robert", mais découragé par de nombreux revers il remet à son fils ses affaires. Il décède le 9 mai 1872. 


Vers 1850 : Jean-Gaspard-Ferdinand Geoffroy, après qu'il eut terminé ses études industrielles et commerciales, prend la direction de l'usine. Il y introduit des innovations ; il perfectionne notamment la machine à fabriquer sans fin. Il fait construire de nouveaux bâtiments, donnant ainsi un nouvel essor à la papeterie. C'est dans ces années-là que l'usine démarre la production de papier à cigarette. 


Années 1860 : la production de papier à cigarette s'intensifie. 


Années 1870 : production importante et diversification des produits (essais de papiers colorés, papiers spéciaux, etc…). Un carnet d'échantillons destiné à l'exposition universelle de 1878 permet de constater que la production de papier à cigarettes côtoie toujours les papiers "coquilles sur colle pour copie de lettre, les papiers ordinaires et satinés et les papiers en rouleaux". 


Années 1890 : les registres de fabrication des années 90 permettent de constater que l'usine produit essentiellement du papier à cigarette. 


6 septembre 1905 : Auguste-Joseph-Ferdinand Geoffroy succède à son père. 


1918 : A-J.-Ferdinand Geoffroy modifie le statut de l'entreprise familiale qui devient la Société Anonyme des Établissements Geoffroy 


1920 : la société vend les usines à la Société Anonyme des Papeteries de Malaucène. Peter Schweitzer en devient l'actionnaire principal. L'usine du Groseau se spécialise dans la pâte à papier et l'usine de Vabre dans le papier à cigarette.

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1951 : le groupe Schweitzer achète la papeterie de Mauduit à Quimperlé, dans le Sud-Finistère.

 

En 1957, le groupe Schweitzer est absorbé par Kimberly-Clark (groupe Kleenex). En1959, Kimberly-Clark et Bolloré forment la société de vente des produits de Mauduit. 


1962 : Mauduit prend le contrôle des fabrications de Malaucène. Changement de spécialisation, Mauduit fabrique du papier à cigarette et Malaucène l'entourage du filtre ou "tipping" (papier manchette). 


Jusqu'en 2009 : les entreprises Schweitzer-Mauduit dirigent les papeteries de Malaucène. 


17 avril 2009 : annonce de la fermeture des Papeteries de Malaucène par le Groupe Schweitzer-Mauduit et recherche de repreneurs. 


23 juin 2009 : le juge des référés de Carpentras valide le licenciement des 211 salariés et l'arrêt de l'usine de Malaucène. Le plan social est signé le 22 juillet 2009. 

Octobre 2009 : fermeture définitive du site de Malaucène.

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